mercredi 10 décembre 2014

Francis Tessa - Causse


Yeux aveugles des cailloux perforés par des millénaires de vent.
Vibration de l’air, quelqu’un nous regarde quelqu’un marche à nos épaules

Ici les mots se brisent. Balbutient
Au couchant, c’est un empire échancré de cathédrales
en flammes, de voix qui s’enchevêtrent en palpitations de feu

Des lueurs se déplacent de cratère en cratère.
Le lointain se fragmente, se tord, s’effondre.
 Est-ce Dieu miroitant dans la clarté convulsive ?

Attente de l’aube sur le Causse.
 Voir si les siècles entassés porteront demain même sifflement
de l'orage, mêmes voix dans l’herbe rase,
même interpellation de la mort .


CCausse  de Sauveterre au niveau  des Boissets  ( Nissoulogres)